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 Les lectures de pasdel

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Mes lectures, mes coups de coeur, mes humeurs... voici ce que vous retrouverez dans mon blog.


Le jour où les skateboards seront gratuits

Publié par leslecturesdepasdel sur 30 Septembre 2013, 07:00am

Catégories : #Etats-Unis

 

De Saïd Sayrafiezadeh

When the skateboards will be free, traduction de Fabrice Pointeau

Editions Calmann-Lévy, 276 pages

 

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51DYOGV8yhL._SY300_.jpg

Premier roman de Saïd Sayrafiezadeh, Le jour où les skateboards seront gratuits lui valut de recevoir le Whiting Writers' Award et d'être nommé parmi les dix meilleurs livres de l'année par le New York Times.

Le jour où les skateboards seront gratuits, c'est à ce prix que le jeune Saïd pourra en obtenir un. Un rêve, une utopie pour une personne sensée, mais pas pour Martha, la mère du narrateur. Bienvenue dans le monde des contrastes, des antilogies, dans cette Amérique où tout est possible. Nous sommes comme Alice, de l'autre côté du miroir, loin de cette opulence affichée par le pays de tous les extrêmes.

Fils d'un immigré iranien et d'une mère juive, neveu d'un richissime écrivain, le jeune Saïd va être élevé dans la mouvance communiste, dans les privations et la pauvreté artificielle.


« La différence entre les autres familles pauvres du quartier et nous, c'était que notre pauvreté était volontaire. C'était une succession de choix, et non une réalité à laquelle on ne pouvait échapper. » (Page 68)


  Trimbalé de New York à Pittsburgh, de quartiers insalubres en quartiers lugubres, le narrateur suit l'avancée des idées des travailleurs, des luttes des camarades, loin de son père accaparé par ses idées et ses combats. De ce père dont il suivra par intérim le parcours politique en Iran en 1979, peu de chose les rattache.

« Je me suis accroché à ce nom interminable toute ma vie. C'était mon seul lien avec mon père quand j'étais enfant. Et, à de nombreux égards, c'est encore aujourd'hui le seul lien que j'aie avec lui. » (Page 94)


  Avec sa mère, il avance de déconvenues en désillusions, découvrant le racisme, la ségrégation et l'hostilité des enfants de sa classe en pleine révolutions iraniennes et palestiniennes.

Une plongée dans l'Amérique capitaliste où les laissés pour compte et les marginaux trainent leur misère, une histoire sans acrimonie avec le regard d'un enfant sans repère dans un monde en pleine mouvance, où le chômage, l'indigence gangrènent son quotidien. Un premier roman qui se laisse savourer au rythme des souvenirs éparses du narrateur.


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