Scénario d'Olivier Pont et Georges Abolin
Dessin d'Olivier Pont
Couleurs de Jean-Jacques Chagnaud
Editions Dargaud, 98 pages
Vingt années se sont passées depuis leur tragique séparation, mais un simple télégramme de la sémillante Lisa suffit pour que nos trois héros abandonnent tout et débarquent en plein cœur d’Istanbul. A bientôt trente ans, une nouvelle chance s’offre à eux, une nouvelle quête commune qui les entrainent aux confins de la jungle costaricaine. Bravant l’inconnu et le danger, ils s’embarquent à la recherche de Thomas, le grand amour de leur amie devenue femme.
Le second volet de ce diptyque nous délivre peu à peu les clés des visions énigmatiques entrevues dans le tome précédent. Entre aventures exotiques et découvertes oniriques, le quatuor évolue dans une ambiance visuelle toujours aussi magnifique. L’absence de dialogues et de textes sur de nombreuses planches offre de véritables bouffées d’oxygène, des plages de respirations graphiques, contribuant à l’immersion et à l’exploration de ces lieux de solitude. Sur fond d’amitié, d’amour et de réincarnation, nos héros découvrent leur histoire, leur souvenir entre présent, passé et transe, les visions et autres zones d’ombres s’éclaircissent avec en point de mire le dénouement final et l’explication du titre.
Nos quatre héros ont bien grandi mais il flotte encore un parfum de leur enfance dans cet album qui prône l’amour, l’amitié entre des personnages aux caractères différents, un récit entre mysticisme et fantastique qui ferait presque oublier la rudesse et la folie des hommes.