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 Les lectures de pasdel

Les lectures de pasdel

Mes lectures, mes coups de coeur, mes humeurs... voici ce que vous retrouverez dans mon blog.


Au coeur de la mort

Publié par leslecturesdepasdel sur 27 Janvier 2013, 16:19pm

Catégories : #Policier

In the midst of death,

Traducteur André Roche

De Lawrence Block

Edition du Seuil

208 pages


 

http://images.empreintesduweb.com/vignette/1359300383.jpg

 

 

  Quelque part dans un vieux troquet new-yorkais, un détective miteux et goguenard introduit une pièce de dix cents dans la fente du téléphone. Ses doigts défilent sur la roulette du cadran. Une sonnerie, deux sonneries, trois sonneries… Une voix féminine à l’accent britannique lui répond lentement. Portia Carr, prostituée spécialisée dans le sadomasochisme n’a pas l’air particulièrement heureuse de rencontrer Matthew Scudder.

Matt Scudder, ancien flic démissionnaire, exerce ses talents comme détective. Il traine son mal être et ses souvenirs de bistrots en bistrots, accompagnant ses réflexions de café-bourbon ou de bourbon-café suivant son humeur. Miteux, goguenard, divorcé, il ne croule pas sous le poids des dollars. Mais pourquoi faut-il que tous les détectives américains revendiquent la misère, la désespérance et des problèmes familiaux à tout va? Pourquoi n’y a-t-il que Magnum qui roule en Ferrari ? Ici mon pauvre privé ne possède même pas une vieille carriole dont la porte vous reste entre les mains à chaque utilisation. Mais, voilà que la mort de Portia va changer la vie de Matt.

 

 

  Jerry Broadfield, grand défenseur de l’anti-corruption vient de tomber dans les griffes de ces soi-disant policiers véreux. La prostituée qui avait déposé plainte contre lui pour extorsion de fonds vient d’être retrouvée assassinée dans son appartement. Matt moyennant quelques poignées de dollars est appelé en renfort pour le sortir de là. Ce n’est pas qu’ils s’apprécient beaucoup, mais les deux hommes vont devoir cohabiter pour prouver la machination, car la police n’aime pas les délateurs et ne leur fera aucun cadeau !

Dans l’antichambre de la corruption, Scudder va devoir bluffer pour obliger ses adversaires à se dévoiler. Il ne reculera devant rien pour prouver l’innocence de son client, usant de ses relations et de ses charmes. Parviendra-t-il au cœur de la mort, là où la gangrène frappe?

 

 

 

 

 

 

Chapitre 1

 

 

 

 

En octobre, la ville est à peu près vivable. Les dernières chaleurs de l’été sont déjà loin et le froid mordant n’est pas encore arrivé. Il y avait eu de la pluie en septembre, des quantités même, mais c’était déjà du passé. L’air était un peu moins pollué que d’habitude et la douceur ambiante ajoutait encore à l’illusion de propreté.

Je m’arrêtai devant une cabine téléphonique, dans la IIIe Avenue, aux alentours de la 50e Rue. À l’angle, une petite vieille roucoulait en jetant des miettes aux pigeons. Il existe un arrêté municipal interdisant de donner à manger à ces bestioles. Quand j’étais dans la police, nous le citions en exemple pour expliquer aux bleus que certaines lois étaient faites pour être respectées et d’autres pour être oubliées.

J’entrai dans la cabine. Comme on pouvait s’y attendre, elle avait servi de toilettes publiques, et pas qu’une fois. Au moins le téléphone marchait-il. De nos jours, c’est généralement le cas. Il y a cinq ou six ans, la grande majorité des cabines publiques était hors d’usage. Tout ne fait pas qu’empirer dans

ce monde. Il y a même des choses qui s’améliorent.

Je composai le numéro de Portia Carr. Son répondeur se déclenchant toujours au bout de la deuxième sonnerie, lorsque j’en entendis une troisième je me dis que j’avais dû faire un faux numéro. Depuis un bout de temps, je commençais à croire qu’elle ne serait jamais là quand j’appellerais.

Enfin elle répondit.

— Oui ?

— Mademoiselle Carr ?

— Elle-même.

La voix n’était pas aussi grave que sur l’annonce du répondeur et l’accent de Mayfair avait presque disparu.

— Je m’appelle Scudder. Je voudrais vous voir. Je suis dans le quartier et…

 


 

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