De John Steinbeck
Editions folio, 122 pages
Californie, bien loin de la frénésie industrielle qui sévit à San Francisco en ce début de siècle, des familles meurtries, ravagées tentent de vivre. Peter, Jim, Pépé et le docteur Philips, quatre portraits qui exhalent la sueur, la poussière et la terre. Quatre hommes qui vivent leur tourment, qui attendent l’espoir dans l’ombre de leur épouse, de leur mère, ou d’une femme de passage.
Peter qui pense se libérer de son carcan grâce à la mort inopinée de sa femme. Pépé, qui voit son rêve de liberté et d’émancipation se briser en une soirée. Jim, qui pensait avoir trouvé en la belle Jelka, une épouse idéale et passionnée. Tous ces êtres reflètent la misère humaine, la désespérance, la fatalité ou la cruauté.
Extraites du recueil La grande vallée, ces quatre nouvelles nous immergent dans la Californie de Steinbeck, dans cet état de labeur et de misère, dans cette écriture où les mots s’ensemencent pour récolter la vie de ces ouvriers, de ces terriens. Où chaque phrase met en exergue la terre, le bétail, le penchant de la nature humaine à provoquer et à rechercher le mal plutôt que le bien. On est loin des romans qui firent la légende de Steinbeck, mais les nouvelles sont intéressantes, mélangeant poésie de la prose et pénibilité de la vie.